Gain de quatre prix à la Quinzaine des Réalisateurs de Cannes et d'une réputation de "sensation cannoise" ; "Les Combattants", premier film de Thomas Cailley, apporte un intéressant rajeunissement au cinéma français. L'histoire de ce jeune benêt qui se prend d'amour pour une fille un peu fêlée s'apprêtant à intégrer un stage organisé par l'Armée de Terre débute de prometteuse façon : on assiste à un film générationnel franchement drôle et frais, servi par une bande-son adéquate, bien que par moments, cette camaraderie semble un peu facile et bon marché, sorte de façade qui aide le film à passer à la vitesse supérieure ; sa seconde partie, au sein donc du régiment de jeunes bleus proprement dit. Indiscutablement la meilleure, et voir ce groupe peu à peu rodé aux pratiques militaires se révèle jouissif, recelant une vitalité bienvenue ainsi qu'une absence totale de sophistication. Ce spectacle hésitant et "bras cassé