Accéder au contenu principal

Articles

Affichage des articles du novembre, 2014

Middle class, je t'assassine.

"Alors qu'elle découvre sa sexualité, Kat voit sa mère disparaitre", voilà l'infamie publicitaire par laquelle l'exploitant tente de vendre son film, l'annonçant comme un drame initiatique et sexué, un vendredi comme un autre à un cinéphile qui n'en a plus que le nom tant il a délaissé depuis trop longtemps les salles obscures (mes collègues ne sauront qu'acquiescer). Heureusement pour lui, le onzième film d'Araki, White Bird , ne tient pas dans l'aseptique centaine de mots sensée le résumer, voire même va à son encontre. Certes, il y a rite initiatique, mais il n'est pas à chercher dans la sexualité, très peu présente par ailleurs. Cette jeune fille, Kat, passe à l'âge adulte non par l'enlacement des corps, mais plutôt par leur rupture. Par la rupture avec le "all same, all same" qui survient à la disparition de sa mère, et plus tard par la rupture dans les lieux et dans la relation amoureuse. Mais s

"Une Nouvelle Amie".

Fringant mystificateur que François Ozon, qui depuis quelques films - disons "Dans la Maison" - semble avoir trouvé une forme de recette miracle ; une bonne dose de provocation, en y regardant de plus près toujours plus sage et factice, nimbant des récits qui peinent à quitter des sentiers trop balisés pour d'autres horizons, réellement sulfureux et porteurs enfin de malaise profond, d'ambiguité touffue. Rien de tout cela ( encore ) pour cette "Nouvelle Amie" , où, derrière un message prônant la liberté des âmes et l'exaltation des corps, l'on devine une condescendance des plus glaçantes ( il suffit d'entendre Duris, métamorphosé, pour comprendre, et la scène dans le bar à travelos est assez gênante ). Jamais Ozon n'ose questionner les motivations de David/Virginia, faisant avaler mille couleuvres au gré de ses changements émotionnels/d'envies dignes d'une girouette, jusqu'à un dernier acte grotesque, san

"Plus haut, plus loin"

Disons le tout de go : "Interstellar" n'est pas le "2001" du début de notre siècle, et n'en a guère la prétention, ni l'ambition. Pourtant, "Interstellar" n'en manque pas, d'ambition. C'est qu'elle est chez Nolan d'un tout autre acabit ; produire une odyssée spatiale à la fois intelligente et divertissante, brassant un public le plus large possible, en totale rupture avec cette pure ampleur métaphysique qui irradiait de "2001", ce quelque chose de tellement plus opaque, inquiétant, transcendant et insondable, qui rétablissaient l'Homme dans sa juste valeur au sein de l'univers, du cosmos : une infinitésimale insignifiance, un dérisoire grain de poussière, inévitablement ingurgités par des forces sourdes et invisibles, par ce Noir de l'Espace bouillonnant dans son inextinguible quiétude.    Les chemins qu'empruntent Nolan sont autres, et "Interstellar" est certainement son film

Concile des Quatre.

Reprenant les films vus du 1er septembre au 31 octobre 2014. Les films choisis sont notés de 0 à ****. Cotations:  0 = inutile de se déranger  * = à voir à la rigueur  ** = à voir  *** = à voir absolument  **** = chef-d’œuvre.