"Alors qu'elle découvre sa sexualité, Kat voit sa mère disparaitre", voilà l'infamie publicitaire par laquelle l'exploitant tente de vendre son film, l'annonçant comme un drame initiatique et sexué, un vendredi comme un autre à un cinéphile qui n'en a plus que le nom tant il a délaissé depuis trop longtemps les salles obscures (mes collègues ne sauront qu'acquiescer). Heureusement pour lui, le onzième film d'Araki, White Bird , ne tient pas dans l'aseptique centaine de mots sensée le résumer, voire même va à son encontre. Certes, il y a rite initiatique, mais il n'est pas à chercher dans la sexualité, très peu présente par ailleurs. Cette jeune fille, Kat, passe à l'âge adulte non par l'enlacement des corps, mais plutôt par leur rupture. Par la rupture avec le "all same, all same" qui survient à la disparition de sa mère, et plus tard par la rupture dans les lieux et dans la relation amoureuse. Mais s